les garçons de l\'espoir mugronnais

La Gymnastique Artistique Masculine ou GAM est une discipline sportive et artistique représentée lors des jeux olympiques d'été qui peut rapporter jusqu'à 19 médailles à un pays (1 au concours général par équipe et 18 au concours individuel -3 à chaque agrès-). Elle fait également l'objet d'autres compétitions internationales et nationales et figure un loisir pour de nombreux sportifs amateurs.
Elle consiste en l'exécution d'enchainements créatifs de mouvements acrobatiques, de force et de souplesse à 6 appareils. Ces 6 agrès sont, dans l'ordre accompli aux compétitions :

• Le sol.
• Le cheval d'arçons.
• Les anneaux.
• Le saut de cheval (ou table de saut).
• Les barres parallèles.
• La barre fixe.

Cette discipline est reconnue dans le monde entier car elle est le résultat de nombreuses valeurs physiques et morales auxquelles s'ajoutent des compétentes artistiques et créatives, d'où le nom de gymnastique artistique. Elle nécessite de multiples qualités et a d'ailleurs longtemps été obligatoire dans le cadre de l'apprentissage militaire en France.

En France, elle est représentée officiellement par la Fédération Française de Gymnastique ou FFGym.

La construction des mouvements s'établit grâce à un code de pointage rédigé par la Fédération Internationale de Gymnastique (ou FIG). Il est régulièrement mis à jour. Chaque figure utilisée dans le mouvement est répertoriée dans ce code de pointage. Elle sera classée dans un groupe d'éléments et aura une valeur allant de 0,1 à 0,7 proportionnellement à une difficulté croissante (A=0,10; B=0,20; …; G=0,70).
Les gymnastes auront tout intérêt à exécuter des figures qui rapportent beaucoup de points car ils seront jugés d'après deux notes.

• La note de départ (ou note de difficulté) qui est la somme des 9 meilleures éléments plus la sortie, à laquelle s'ajoutent les notes de connexion et de groupes spécifiques à chaque agrès.
• La note d'exécution (ou déductions techniques) qui est une note de 10 auquel les juges retireront des déductions en fonction des fautes réalisées par le gymnaste lors de son passage à l'appareil.

La somme des deux notes donnera la note finale.
A cela, d'autres pénalités peuvent être déduites. Ainsi, plusieurs autres jurys auront pour rôle de contrôler le temps passé à l'agrès (juge chronomètre) ou les éventuelles sorties (juges de ligne).

Les gymnastes doivent réaliser leurs mouvements dans une tenue vestimentaire spécifique. L'utilisation d'un sokol, d'un léotard ainsi que de chaussettes blanches est obligatoire. Au sol et au saut, le gymnaste est autorisé à porter un short et à utiliser des chaussons. De même, l'utilisation de maniques est tolérée aux anneaux ainsi qu'à la barre fixe.

Les origines de la Gymnastique remontent à l'antiquité grecque et notamment lors des concours athlétiques. Le terme de gymnastique désignait plutôt à ce moment un développement physique dans le but de combattre et de se défendre. Ce n'est que bien plus tard, à la Renaissance, que la Gymnastique redevient une discipline prônée tant par le régime que par les humanistes dans le but d'obtenir une éducation corporelle.

Mais on doit surtout l'apparition des premiers agrès à Friedrich Ludwig Jahn, originaire de la Prusse, qui introduit les barres parallèles, les arçons et la poutre en 1811. Ces trois nouveaux agrès sont ajoutés aux exercices classiques d'athlétisme. La richesse historique du XIXème siècle et les nombreux conflits occasionnés par la révolution industrielle, l'expansion des États-Unis et de la colonisation auront au moins eu pour avantage certain de donner à la gymnastique un statut de sport officiel dans le monde. On assiste en effet à la création de la Fédération Française de Gymnastique masculine en 1873 et même la création du Bureau des Fédérations Européennes de Gymnastique en 1881 (Actuelle Fédération Internationale de la Gymnastique, rebaptisée en 1921-22).

Le statut de GAM prend toute son ampleur en 1896, lors de sa première apparition aux Jeux Olympiques d'Athènes, les tous premiers Jeux Olympiques de l'histoire. C'est à partir de ces jeux que la GAM a pris un tournant décisif et très rapide. Elle a plus évolué en l'espace d'un siècle que dans plus de deux millénaires d'histoire. Cette évolution est particulièrement notable du fait de l'amélioration du matériel, poussant les gymnastes à effectuer des figures plus périlleuses. Ainsi, l'apparition des tapis en 1934 au lieu du sable apporte une sécurité supplémentaire.

La GAM prendra sa forme moderne à partir de 1936, avec l'apparition définitive des 6 agrès auquel s'ajoute encore les exercices athlétiques. Une anecdote intéressante est la période de 12 années entre 1938 et 1950 où les gymnastes évoluaient aux anneaux en balançant comme au trapèze. L'agrès était donc bien plus un agrès d'élan qu'un agrès de force.

Les réformes se font beaucoup faites sentir à partir de 1954, année cruciale de la disparition de l'athlétisme, qui donne finalement à la gymnastique sa forme actuelle. En 1956, apparaît les deux concours : le concours général avec 6 gymnastes (et 5 notes qui comptent) et le concours individuel. On dénote une évolution des difficultés avec l'amélioration du matériel en 1960. Le sol et les barres acquièrent leur élasticité. Les gymnastes se lancent dans les rondades et les flips.

En 1970, Mitsuo Tsukahara réalise pour la première fois la figure qui porte son nom au saut donnant à cet agrès un nouvel engouement. En 2001, la nouvelle table de saut marque une autre étape dans l'histoire de la gymnastique. Bien plus pratique et sécurisante, elle permet aux gymnastes d'effectuer des sauts de plus en plus spectaculaires.

En 2006, on assiste à une véritable révolution du code de pointage avec l'apparition d'un double jury et de deux notes. De même, en 2009, la nouvelle version de ce code va pousser les gymnastes à chercher à réaliser des mouvements plus propres qu'impressionnant en faisant passer la chute à l'agrès de 0,8 à 1 point.

Il s'agit d'un carré de tapis dynamiques de 12m sur 12m appelé couramment « praticable ».

Lors de l'exercice, le gymnaste doit principalement réaliser des enchainements acrobatiques auxquels s’ajoutent des mouvements de force, d'équilibre et de souplesse tout en suivant un fil conducteur artistique, harmonieux et rythmé. Il doit utiliser toute la surface du sol.

L’exercice ne doit pas excéder 1min10.

Le cheval d'arçons est l'agrès d'équilibre par excellence. Il s'agit pour le gymnaste d'enchaîner des séries de ciseaux et de cercles en appui sur les mains, sans perdre l'équilibre ni chuter sur le cheval les balancés doivent arriver au niveau du menton. S'il n'est pas très périlleux, cet agrès est sûrement l'un des plus difficiles en raison du peu de latitude que le gymnaste a pour rattraper ses erreurs, il est considéré comme la bête noire des gymnastes. À l'origine le revêtement du cheval d'arçons était en cuir. Il est désormais composé de matière synthétique. Les arçons sont faits de bois vernis. Dimensions :

Hauteur : 115 cm (dont 20 cm de tapis de réception)  Longueur : 160 cm  Profondeur : 35 cm  Hauteur des arçons : 12 cm  Distance entre les arçons : de 40 cm à 45 cm (réglable)

Les anneaux sont l'agrès nécessitant le plus de force. L'enchaînement consiste à alterner des éléments en force (souvent en début de mouvement : croix de fer, planches, hirondelles) avec des phases d'élan (soleils, lunes, sorties saltos). Le gymnaste doit s'efforcer de faire en sorte que les anneaux ne balancent pas pendant son mouvement, ce qui, compte tenu de leur liberté, nécessite une grande puissance. Les anneaux sont faits de bois vernis et nécessitent l'emploi de maniques.

Dimensions :

Hauteur : 275 cm (dont 20 cm de tapis de réception)  Distance entre les anneaux : 50 cm  Diamètre des anneaux : 18 cm

Cet agrès consiste à sauter à l'aide d'un tremplin par dessus une table de saut en effectuant un mouvement acrobatique, et ce, après une course d'élan. Un des sauts les plus simples est le saut par renversement (ou « lune ») en prenant appui avec les mains sur le cheval et en passant par l'appui renversé. Mais les gymnastes compliquent cette acrobatie à loisir en ajoutant des saltos, des vrilles (des tours sur soi-même) après la pose des mains ou une rondade avant l'arrivée sur le tremplin. Le tsukahara, par exemple, consiste à faire une rondade sur la plate-forme et à l'enchainer avec un salto arrière groupé, carpé ou tendu. Lors des compétitions en équipe internationales un seul saut est autorisé mais en individuelles les gymnastes ont le droit a deux sauts. Cet agrès est également utilisé par les gymnastes féminines.

Dimensions :

Hauteur : 135 cm  Longueur : 120 cm  Profondeur : 95 cm  Course d'élan : 25 m (maximum).

Aux barres parallèles, le gymnaste doit alterner phases d'élan et/ou de vol avec des phases d'arrêt et d'équilibre. Au programme : des équilibres en force, des équerres, mais aussi des soleils, des bascules, des lâchers de barre ou encore des sorties saltos. Les barres parallèles sont l'un des agrès comportant le plus d'éléments reconnus par la Fédération internationale de gymnastique (FIG). Les barres sont faites de bois vernis et offrent donc une certaine souplesse mécanique.

Dimensions :

Hauteur 195 cm (dont 20 cm de tapis de réception)  Longueur 350 cm  Distance entre les barres : de 42 cm à 52 cm (réglable)

La barre est constituée de métal. Elle est tenue entre deux poteaux rendus eux-mêmes fixes par l'emploi de câbles tendus. La barre offre cependant une certaine souplesse mécanique. Pour illustrer les nombreuses possibilités de l’engin, un exercice moderne à la barre fixe est une présentation dynamique enchainant des éléments d’élan, des rotations et des parties volantes sans arrêt exécutés près et loin de la barre en prises diverses. La barre fixe nécessite l'emploi de maniques.

Dimensions :

Hauteur : 275 cm (dont 20 cm de tapis de réception)  Longueur : 240 cm  Diamètre de la barre : 28 mm